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Cécile Trompette, ou la guérison par le sport.

Cécile Trompette, ou la guérison par le sport.

Le caporal Trompette Cécile était engagée au 7e bataillon de chasseur alpins de Bourg St Maurice en tant qu'auxiliaire sanitaire, elle est partie en OPEX en Afghanistan avec son bataillon en novembre 2010. Le 2 février 2011 elle est envoyée en tant que pilote du VAB. Ce jour-là, à hauteur du pont de Tagab, un IED a sauté. Sous la grande violence du choc, le caporal Trompette Cécile est alors victime de multiples blessures et hématomes, d'une fracture de l'avant-bras droit, d'un traumatisme crânien. Elle est évacuée vers l'hôpital de Kaia, puis rapatriée en France. Presque quatre ans après son accident en Afghanistan, la jeune femme s'apprête à représenter la France aux Trials à San Diego aux États-Unis en mars 2015. Cette compétition réunit des militaires blessés de tous pays comme les Marines des États-Unis.

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Depuis votre blessure, comment se sont enchaînés les évènements ?
Suite à mon rapatriement en France et ma prise en charge par les hôpitaux j'ai été 6 mois en arrêt maladie. Mais à la reprise de mon travail, et alors que mes camarades terminaient leur mission sur le théâtre afghan, je suis repartie en congé maladie. Plus rien ne m'intéressait, ni ne me motivait. C'est à ce moment que la CABAT est intervenue en me proposant de participer aux rencontres militaires blessures et sport (RMBS) à Bourges. Je vous avoue que j'y suis allée à contrecoeur au début.
C'est ainsi que vous avez repris le sport, quelle a été la place du sport dans votre récupération ?
Heureusement qu'il y a eu le sport, sinon je n'en serais pas là aujourd'hui. Le sport est d'abord le moyen de récupérer une forme physique que l'on avait avant l'accident, et puis c'est un moyen de se défouler, de se libérer. Maintenant, le sport, je ne peux plus m'en passer. C'est ma thérapie. Les RMBS ont aussi été l'occasion d'un rassemblement entre blessés où l'on peut échanger sur nos différentes expériences. Je préfère cela aux psychologues, car j'ai le sentiment qu'on ne peut pas réellement comprendre une telle blessure, physique et mentale, sans l'avoir vécu.

Comment envisagez-vous votre participation aux prochains Trials à San Diego en mars 2015 ?
J'espère qu'ils se passeront aussi bien que ceux de l'année passée ! Je participerai aux épreuves de natation, athlétisme et je vais reprendre le tir à la carabine.
Quel a été le rôle de la CABAT dans votre reconstruction, personnelle et professionnelle?
En fait tout va ensemble, la reconstruction professionnelle passe par une reconversion personnelle. Une telle blessure, un tel accident laisse des marques. Moi-même je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, je devenais agressive, je m'énervais très vite. Et puis la CABAT m'a permis de participer à plusieurs stages sportifs ce qui m'a permis de relever la tête, sans compter les appels des référents CABAT pour prendre des nouvelles qui sont un réel soutien.
Si vous deviez laisser un message aux autres blessés, que diriez-vous ?
[silence] Que la vie continue. Que des gens sont là pour nous aider, il faut se laisser prendre par la main... et aller de l'avant !